Les mutuelles passent à l’action et confirment leur décision de mégarapprochement. En s’unissant, l’entreprise globale ainsi née vise à assurer et couvrir 10 millions de personnes et aurait 24 000 salariés. Pour autant, il est vraisemblable que des réductions d’effectifs auront lieu. Le chiffre d’affaires attendu sera de 5,4 milliards d’euros en assurances et 1,2 milliard en sanitaire et social. Les fonds propres seront de 4,1 milliards d’euros, ce qui permettra au groupe mutualiste d’avoir une capacité importante d’investissement en France et à l’étranger.
Un rapprochement très politique
Les mutuelles veulent répondre aux enjeux posés par le contexte économique. Et elles se plient au modèle capitaliste environnant. De très importants mouvements de rachats et d’investissements s’opèrent partout au sein du mouvement mutualiste et des assurances. Les activités réglementées et normées les obligeraient, selon leurs promoteurs, à augmenter leurs leviers d’action au sein du système de protection sociale. Les responsables des structures mutualistes cherchent désormais à avoir des approches plus globales dans la santé. Prévention, soins, mais aussi communication font désormais partie de leur arsenal d’action. En tout cas, on perçoit bien ici, comme dans d’autres cas, de nouvelles ambitions et volontés de diversification auxquelles les mutuelles étaient étrangères jusque-là. Notons qu’en ce début d’année, les mutuelles du futur groupe devraient racheter la Fondation hospitalière Sainte-Marie qui gère 49 établissements et services en Île-de-France.
Gouvernance musclée
Le nouveau groupe se dotera d’une nouvelle gouvernance. Thierry Beaudet, le président de la MGEN futur président de la Fédération nationale de la mutualité française, devrait devenir vice-président délégué de la nouvelle entité. Joseph Deniaud, président d’Harmonie Mutuelle, sera le nouveau président du groupe ainsi formé. L’UMG (Union mutualiste du groupe) qui pilotera les missions de contrôle pourra exercer une influence forte et dominatrice sur les membres affiliés. La solidarité financière devrait s’exercer entre les membres.
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