À près d’une semaine de la manifestation des professionnels de santé, la mobilisation contre le projet de loi santé ne faiblit pas. Et les syndicats semblent orchestrer une montée en puissance de leur mouvement, proposant diverses actions en attendant le 15 mars. À commencer par l’Isni (Intersyndical National des Internes) qui annonce une journée de grève des internes, ce vendredi 6 mars, « dans la majorité des villes ». Selon un communiqué de l’organisation, internes, externes et chefs de cliniques « s’immobiliseront dans leurs services, dans la rue ou devant le CHU dans le cadre d’un freezemob de plusieurs minutes à 13 h 30 ». Le « mouvement pour la santé de tous », collectif de syndicats de professionnels de santé, appelle quant à lui à une fermeture des cabinets samedi 14 mars, à la veille du défilé parisien. Il s’agit, pour eux, d’ « alerter l’opinion publique sur les risques de perte d’indépendance des praticiens de santé, de perte de liberté de choix de leur soignant et de la disparition du secret médical ».
À J-10 de la manif, ses rangs continuent à grossir. Trois jours après le ralliement de l’Anemf (Association Nationale des Étudiants en médecine de France) au mouvement unitaire, voilà que les cliniques privées viennent à leur tour de d’annoncer leur intention de défiler, mi-mars. Selon un communiqué publié aujourd’hui, la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) entend ainsi « exprimer sa solidarité avec les médecins et dénoncer la mise à mort de l’hospitalisation privée et de la médecine libérale ». Pour Lanime Gharbi, président de la FHP, « que ce soit le projet de loi de santé ou la campagne tarifaire, les méthodes mises en œuvre nous montrent qu’il n’y a aucune reconnaissance pour les acteurs de soins privées, que les Français pourtant plébiscitent ».
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