La cardiologie est en crise et en pénurie comme dans la plupart des spécialités médicales. Les effectifs en cardiologues n'ont augmenté que de 1 % tandis que les besoins ont crû de 3 %. Or plus de 15 millions de Français sont dans la nécessité de consulter ces spécialistes pour les pathologies cardiovasculaires, l'HTA, le diabète. Pour remplir ces missions, l'hôpital public assure plus de 70 % des urgences cardiovasculaires, selon le Collège national des cardiologues des hôpitaux (CNCH), auteur d'un livre blanc proposant 25 solutions, 90 % étant réalisées par le CHU. Outre la nécessaire coordination invoquée par l'ensemble des professionnels, la première préconisation repose sur la revalorisation des rémunérations du secteur public pour « tenir compte de la technicité des métiers, des responsabilités managériales, de la mobilisation des professionnels et (surtout) réduire l'écart avec le secteur libéral ». La demande numéro 2 qui concerne la permanence des soins est également d'ordre financier : selon le CNCH, elle est indécente, à savoir 250 euros la nuit de garde et 50 euros l'astreinte. « L'objectif est d'augmenter le nombre de 30 postes par an pour le DES et de médecins étrangers volontaires », affirme le président du CNCH, Franck Albert, évoquant la piste 7. Une réforme tarifaire est-elle également nécessaire ? Le CNCH souhaite aussi une réforme des tarifs, « ceux des GHS qui passaient par l'urgence ou les SAU ou les USI étaient sous-valorisés par rapport aux coûts générés » explique le Dr Simon Cattan.
Retrouvez la conférence de presse ici et le contenu intégral du livre blanc là.
* organisateur de la conférence de presse du jeudi 24 novembre.
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