La mort d'Anne Bert par euthanasie et le livre de l'écrivaine publié cette semaine sur le sujet ne devraient pas relancer le débat sur la légalisation de l'euthanasie. C'est du moins ce qu'on peut en déduire des commentaires récents du Premier ministre. Dans une interview à Libération mardi, Edouard Philippe a été interrogé sur la procédure suivie par la romancière en Belgique pour contourner l'interdiction française. Le chef du gouvernement dit "respecter son choix" car "il faut être sérieusement modeste face à la mort".
"J’ai toujours dit que, sur ces sujets, il est difficile d’avoir une réponse générale", argumente Edouard Philippe quant à une éventuelle ouverture de la loi française à l'euthanasie. Mais sur le fond, il semble partisan du statu quo : "Le droit français, en la matière, avance en faisant très attention à l’expression d’un consensus. Jean Leonetti l’a réussi avec beaucoup de talent. Des gens pensent qu’il faudrait aller plus loin ; je suis très prudent", ajoute le chef du gouvernement.
Pendant la campagne, le candidat Emmanuel Macron avait très peu abordé ce sujet, mais la réforme de la législation actuelle ne semblait pas une priorité pour lui. Le mois dernier, la ministre de la Santé a développé à peu près la même position.
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