Le Haut Conseil du financement de la protection sociale (HCFiPS) n'a pas de mots assez forts pour brosser un état des lieux du financement de la protection sociale : caractère sans précédent, niveaux jamais observés, déficits historiques, choc annuel sans commune mesure avec les crises précédentes. Pourtant l'année 2019 s'est achevée sur un déficit moins élevé que prévu. Il s'est établi à -1,9 milliard d'euros, soit nettement moins que la prévision qui envisageait -5,4 milliards d'euros. Il constitue toutefois une rupture avec la tendance observée les années précédentes marquée par une amélioration continue des résultats. Comment toutefois qualifier l'année en cours ? En 2020, le déficit atteindrait peut-être 41 milliards d'euros, ce qui s'explique à la fois par la contraction des recettes (33 milliards d'euros) et l'envolée des dépenses (8 milliards d'euros). Surtout la note du HCFiPS soulève la délicate question des rapports de ce couple inégal, à savoir l'État et la protection sociale. Depuis 2017 s'est opéré ce qui est étiqueté comme un changement de doctrine par le HCFiPS. En effet, l'État ne compense plus certaines mesures d'exonérations de cotisations ou de baisses de charges. Aujourd'hui, avec la crise majeure de 2020, comment faudra-t-il prendre en compte le déficit abyssal ? Doit-il seulement incomber à la Sécurité sociale et dans ce cas réduire à l'avenir les marges de manœuvre du système de protection sociale français ? Ou en revanche relever d'aléas exceptionnels et alors être porté par l'État ? La réponse à plusieurs dizaines de milliards d'euros change considérablement l'avenir, on l'imagine, de la Sécurité sociale
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Covid-19 et Sécurité sociale, comment financer l'avenir ?
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Publié le 18/05/2020
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Crédit photo : GARO/PHANIE
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Source : lifbl.com
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