Où en sont les relations entre Agnès Buzyn et le Président de la République ? Emmanuel Macron prend fermement la défense de l'ex-ministre de la Santé mercredi dans Le Point, en assurant qu'elle avait « tout de suite vu le risque » du coronavirus et qu'il n'y a « pas du tout une polémique » avec elle malgré ses confidences dans la presse fin mars.
Juste après le premier tour des municipales, l'ex-ministre et candidate LREM à la mairie de Paris avait provoqué un tollé dans un entretien accordé au quotidien Le Monde, décrivant cette élection comme une « mascarade », face au « tsunami » de l'épidémie qui s'annonçait. Agnès Buzyn avait aussi affirmé avoir alerté le président de la République sur le danger du coronavirus dès le 11 janvier, puis avoir plaidé en mars pour le report du scrutin.
Dans Le Point, Emmanuel Macron assure qu' « on comprend que quelque chose de grave se passe en Chine, au début du mois de janvier, mais on n'en connaît pas la nature. Quand je dis "on", je parle d'Agnès Buzyn, qui voit tout de suite le risque, car elle a une expertise sur le sujet ».
« La ministre de la Santé prévient que ça peut mal évoluer, en effet. Elle dit qu'il faut faire attention. Elle prend donc des décisions très rapidement. Elle commande, avec le directeur général de la Santé (DGS), Jérôme Salomon, du matériel à Santé publique France et elle active les agences régionales de santé. Le dispositif sanitaire de crise s'organise et réagit comme il se doit », complète le chef de l'État.
Pas de regrets sur la nomination d'Olivier Véran
Remplacée par Olivier Véran, Agnès Buzyn avait quitté son ministère mi-février pour se lancer dans la campagne de Paris au pied levé, après le renoncement de Benjamin Griveaux en raison de la diffusion d'une vidéo intime.
Le Chef de l'État déclare qu'il a refusé de donner suite au souhait d'Agnès Buzyn de cumuler ses fonctions de ministre avec sa candidature à la mairie de Paris. « Impossible » dans ce contexte. Le chef de l'État ajoute ne « pas regretter un instant » le choix d'Olivier Véran, « une personnalité qui a une bonne connaissance du sujet, un médecin ».
« Ce sujet n'a donc eu aucun impact sur la gestion de crise », insiste-t-il.
Avec AFP
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