Le prix d’une téléconsultation réalisée au sein d’une gare SNCF pourrait s’élever à 55 euros, selon une information du syndicat de médecins généralistes MG France.
« Chacun pourra disposer, à côté des toilettes et des distributeurs de billets, d'une cabine "équipée" pour raconter en toute confidentialité ses problèmes de santé. Personne ne dit quelle sera la longueur de la queue au guichet, ironise le syndicat. Ceci serait simplement risible si le prix de revient de cette "téléconsultation" n'était, aux dires mêmes de l'opérateur pressenti, de l'ordre de 55 euros. Soit 107 % de plus que la consultation présentielle chez le généraliste à ce jour ».
Ce surcoût pourrait, toujours selon MG France, être financé par les collectivités locales. « Celles qui rechignent à doter les médecins des moyens nécessaires et ne rêvent que d'obliger tout simplement les généralistes à s'installer où elles le souhaitent », dénonce-t-il.
Pas de démenti de l’opérateur
Contacté par le Quotidien, l’opérateur Loxamed, mandaté en novembre par SNCF Retail & Connexions pour déployer ces espaces de télémédecine au sein des infrastructures ferroviaires, n’a pas souhaité réagir ni confirmer cette information.
Très critique depuis le début de l’annonce de ce projet, MG France estime que le seul moyen efficace pour favoriser l’accès aux soins des patients reste « d’encourager les médecins généralistes à rester médecin traitant et d’encourager les plus jeunes à choisir cette voie ».
À horizon 2028, près de 300 gares situées dans des zones de carence médicale pourraient être équipées.
Série d’été – Ces exercices hors du commun
« C’est un plaisir de médicaliser le Hellfest » : le Dr Pierre Balaz allie médecine et death metal
Indemnisation des accidents médicaux : 186 millions d’euros versés par l’Oniam en 2024
Médecins bénévoles : « Connaître l’état d’esprit des patients très précaires est fondamental pour soigner »
Un cardiologue porte assistance à une passagère en plein vol : « je n’aurais jamais imaginé vivre une telle situation »