« La situation est catastrophique », confie Corinne Lehmann, directrice de la CPTS du Pays d’Arles. Dans cette commune des Bouches-du-Rhône, près de sept généralistes sur 36 cesseront leur activité d’ici fin 2023. Ils étaient 56 en 2018 et 42 en janvier 2022.
Si cette chute s’explique en majeure partie par des départs en retraite, la pénurie est multifactorielle. « Un des médecins aurait souhaité continuer via un cumul emploi-activité mais la charge administrative est lourde et son logiciel métier n’étant pas conforme pour l’Assurance maladie, l’investissement est trop important pour lui… », explique Corinne Lehmann.
À cela s’ajoute des difficultés à se loger pour les remplaçants ou nouveaux médecins du fait d’un parc immobilier saturé, mais aussi un changement de modèle de l’exercice de la médecine de ville. « Les jeunes sont de plus en plus attirés par le salariat et préfèrent travailler en coordination en pôle de santé ».
Pour autant, afin d’inciter à l’installation, un levier serait de passer en ZIP (zones d’intervention prioritaires). Le dossier a ainsi été déposé à l’ARS au premier semestre de cette année, ce qui permettrait une aide financière en ce sens...
Amandine Benoit
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