Fort de son équilibre financier, de son coût de gestion réduit et de son caractère social, le régime local d’assurance maladie, qui constitue un régime complémentaire obligatoire dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle, souhaite y devenir le futur opérateur de la réforme du « reste à charge zéro » sur l’optique, les prothèses dentaires et auditives.
Le président du régime local, Daniel Lorthiois, a présenté une étude démontrant la rentabilité de ce projet, estimant que cette prise en charge serait plus avantageuse que les complémentaires santé pour les salariés comme pour les employeurs, en termes de cotisations obligatoires. Il serait toutefois nécessaire de faire passer la cotisation des assurés de 1,5 % à environ 2,2 %, mais aussi d’instaurer une cotisation pour les employeurs avoisinant les 0,75 %, alors qu’ils en sont pour le moment dispensés.
Le régime local, héritage historique de l’époque où les trois départements faisaient partie de l’Empire allemand, constitue un régime complémentaire légal et obligatoire, dont bénéficient 2,2 millions d’assurés. La cotisation, payée uniquement par les salariés et les retraités, garantit aux assurés la prise en charge de 90 % des honoraires médicaux et dentaires, de 80 à 90 % des médicaments et de 100 % des frais d’hospitalisation, y compris le forfait journalier.
Les responsables du régime local sensibilisent actuellement la ministre de la Santé et les parlementaires alsaciens-mosellans à l’intérêt de ce projet, afin qu’une modification de la loi puisse, d’ici la fin de l’année, permettre au régime d’être prêt pour assurer cette nouvelle mission à partir de 2020.
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