L'autorisation temporaire de prescrire des arrêts de travail a divisé les médecins du travail. Le 12 mai, un décret leur a donné la possibilité d'arrêter les salariés atteints ou suspectés d’infection au Covid-19 (et de rédiger des interruptions de travail pour les salariés vulnérables).
« La possibilité de prescrire à titre exceptionnel des arrêts pouvait être pertinente, si elle donnait aux médecins du travail un plus grand pouvoir d’agir dans un but de protection de la santé des salariés et de santé publique. Or, la mise en œuvre du décret pose de nombreux problèmes », a jugé le Syndicat national des professionnels de santé au travail (SNPST). Selon lui, ces arrêts pourraient conduire à une politique de « sélection de la main-d’œuvre » et de « caution à des conditions de travail à risques », s'ils ne sont pas associés à une « véritable politique de prévention du risque Covid-19 » par les pouvoirs publics et les employeurs. « Dès lors que la prescription des arrêts est limitée aux salariés atteints ou suspectés de Covid-19, elle indique un diagnostic et le secret médical est violé », a estimé le SNPST.
Série d’été – Ces exercices hors du commun
« C’est un plaisir de médicaliser le Hellfest » : le Dr Pierre Balaz allie médecine et death metal
Indemnisation des accidents médicaux : 186 millions d’euros versés par l’Oniam en 2024
Médecins bénévoles : « Connaître l’état d’esprit des patients très précaires est fondamental pour soigner »
Un cardiologue porte assistance à une passagère en plein vol : « je n’aurais jamais imaginé vivre une telle situation »