En temps de crise, les salariés français sont plus que jamais attachés à leur complémentaire santé. S’ils avaient à choisir, 64 % des salariés opteraient pour la complémentaire santé contre 16 % pour la prévoyance (décès, invalidité, incapacité de travail…). Tel est le principal enseignement du 8e baromètre du Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP) réalisé avec le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CRÉDOC). À l’occasion de cette enquête, plus de 1 000 salariés et plus de 300 responsables de PME de moins de 200 salariés ont été interrogés par téléphone en avril 2009. Il en ressort que 94 % des salariés ont une complémentaire santé. Parmi eux, 6 salariés sur 10 bénéficient d’une complémentaire santé d’entreprise.
L’enquête montre que les salariés connaissent assez bien le coût de leur complémentaire (78 %), d’un montant moyen de 34 euros par mois. Mais, conséquence de la crise, 46 % des salariés couverts par du contrat collectif obligatoire ont déjà comparé le coût de leur complémentaire avec d’autres offres. Un salarié sur quatre a en effet le sentiment de payer un peu trop cher sa complémentaire tandis que 66 % jugent payer le juste prix. Les salariés ayant souscrit un contrat individuel estiment quant à eux plus souvent payer trop cher puisqu’ils ne sont que 50 % à déclarer payer le juste prix. « Le consommateur, confronté à la crise, a beaucoup changé avec une attirance vers les prix les plus bas, même en matière de complémentaire santé, analyse Georges Hatchuel, directeur général adjoint du CRÉDOC. Les 34 euros mensuels que coûte l’adhésion rentrent dans les dépenses contraintes sur lesquelles ils ont l’impression de ne pas avoir d’arbitraire. Et ils sont de moins en moins nombreux à être prêts à accepter de nouvelles contraintes ».
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