Vous réjouissez-vous, comme le ministère de la santé, des résultats de l’étude Fécond ?
Absolument pas. L’étude pêche par la non prise en compte des chiffres d’IVG et, pire, par le fait de parier sur une stabilité des chiffres. Les IVG sont à la hausse dans mon service et un rapide tour de table a révélé que ce n’est malheureusement pas le seul. Les chiffres définitifs n’étant disponibles que 2 ans plus tard, comment s’enorgueillir et crier cocorico ?
L’étude est plus nuancée et souligne qu’«une augmentation pourrait se produire dans certains sous-groupes». L’en soulignant la précarisation de certaines femmes. Est-ce un constat que vous partagez ?
C’est une évidence. Le choix des femmes se restreint. Les mesures à visée des mineures, ce n’est qu’un effet d’annonce, puisque la gratuité et la confidentialité ne sont pas effectives. Quant au stérilet pour les jeunes filles, cela doit rester marginal. Il existe un consensus dans la profession pour ne pas le proposer aux toutes jeunes filles, sauf à celles ayant déjà eu une IVG.
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