Le parquet de Saint-Étienne a requis le 22 septembre une peine minimale de trois ans de prison avec sursis à l’encontre de Jean Mercier, 87 ans, jugé pour avoir aidé son épouse à mourir en 2011. Il encourait 5 ans de prison et 100 000 euros d’amende. À 83 ans, dépressive depuis 30 ans, Josanne souffrait de douleurs chroniques dues à l’arthrose. Elle avait fait plusieurs tentatives de suicide.
Le 10 novembre 2011, son mari accepta de l’aider à décapsuler une quantité importante de médicaments et de lui apporter un verre d’eau. Il avait attendu son décès pour appeler un médecin. Le procureur de la République reproche à Jean Mercier non l’aide au suicide mais la non-assistance à personne en danger, estimant qu’il aurait pu appeler les secours entre l’absorption des médicaments et son décès.
« Je n’ai pas de regrets. Ce serait le cas si, au contraire, je ne l’avais pas fait (...) La moindre douleur lui devenait insupportable » ; « ce qui m’importe, c’est que la loi change, car la mort est un sujet qu’on n’ose pas aborder sereinement », a expliqué l’octogénaire, soutenu par Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). Le jugement a été mis en délibéré au 27 octobre.
Série d’été – Ces exercices hors du commun
« C’est un plaisir de médicaliser le Hellfest » : le Dr Pierre Balaz allie médecine et death metal
Indemnisation des accidents médicaux : 186 millions d’euros versés par l’Oniam en 2024
Médecins bénévoles : « Connaître l’état d’esprit des patients très précaires est fondamental pour soigner »
Un cardiologue porte assistance à une passagère en plein vol : « je n’aurais jamais imaginé vivre une telle situation »