Un ancien infirmier et diacre dans un diocèse de Flandre a admis, lors de son procès à Bruges (nord de la Belgique), avoir provoqué la mort de dix à vingt personnes.
Il y a en eu « entre dix et vingt, vingt au maximum. C'est approximatif. (...) C'est de cet ordre de grandeur », a répondu l'accusé surnommé par les médias belges le « Diacre de la mort », lors du premier interrogatoire mené par le président de la cour. Ivo Poppe n'avait jusqu'ici reconnu que les assassinats de sa mère, de son beau-père et de deux oncles.
« Je voulais éliminer leurs souffrances, ces gens ne vivaient plus », a-t-il déclaré, en exprimant des regrets, « aujourd'hui, je ferais appel à une équipe de soins palliatifs ».
La plupart de ses victimes présumées étaient des personnes âgées en fin de vie, dont il a décidé seul d'abréger les souffrances physiques ou psychiques, lorsqu'il travaillait comme infirmier dans un hôpital de Menin (ouest), près de la frontière française. Il leur administrait du valium ou leur injectait de l'air dans les veines.
Ivo Poppe a été employé une vingtaine d'années, dans cet hôpital, dans les années 1980 et 1990, mais a continué d'y intervenir en tant que visiteur pastoral jusqu'en 2011 après avoir été ordonné diacre de Wevelgem en 1996.
Marié et père de trois enfants, cet homme âgé aujourd'hui de 61 ans avait été arrêté et incarcéré en mai 2014 après que la justice eut été informée de confidences faites à son psychiatre, selon lesquelles il aurait « activement euthanasié des dizaines de personnes » entre 1978 et 2011.
En Belgique, l'euthanasie a été dépénalisée en vertu d'une loi de 2002 qui impose un cadre strict. Le malade qui la souhaite doit formuler une demande « répétée » et faire pratiquer l'acte par un médecin.
Avec AFP
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