Présenté par ses fabricants et promoteurs comme une alternative plus sûre aux produits du tabac combustibles, le vapotage se développe chez les femmes enceintes avec des conséquences sur la santé de l’enfant à naître, alerte une équipe de l’hôpital Foch. Dans une méta-analyse, les chercheurs compilent les données sur les effets connus de cette consommation.
Publié dans Women and Birth, ce travail s’appuie sur les résultats de neuf études portant sur 423 680 femmes enceintes pour évaluer l'association entre le vapotage maternel et la prématurité, le faible poids à la naissance et la petite taille pour l'âge gestationnel, en comparaison avec les non-fumeuses, les fumeuses de tabac et les doubles utilisatrices (vapotage et consommation de tabac combustible).
Seul l'arrêt complet de la nicotine est sûr
Il en ressort que, comparativement à l’absence de toute consommation, le vapotage était associé à un risque accru de 40 % d'accouchement prématuré (odds ratio, OR = 1,40), de 49 % de faible poids à la naissance (OR = 1,49) et de 32 % de petit poids pour l'âge gestationnel (OR = 1,32).
« Aucune différence significative n'a été constatée entre les vapoteuses et les fumeuses ou les doubles utilisatrices concernant l'accouchement prématuré ou le faible poids à la naissance », est-il relevé. En revanche, les vapoteuses présentaient un risque réduit de 47 % de petit poids pour l'âge gestationnel (OR = 0,53) par rapport aux fumeuses et de 67 % par rapport aux doubles utilisatrices (OR = 0,33).
« Le vapotage ne doit pas être considéré comme une alternative sûre pour les femmes enceintes, en concluent les auteurs. Les professionnels de santé doivent informer sur les risques liés au vapotage et préconiser l'arrêt complet de la nicotine pendant la grossesse ».
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