D EUX candidats seulement ont officiellement, à ce jour, fait acte de candidature pour succéder, au début de juillet, au Pr Bernard Glorion à la présidence du Conseil national de l'Ordre des médecins. Il s'agit de deux membres du bureau national, et donc de « l'équipe Glorion » déjà en place : l'actuel secrétaire général de l'Ordre, le Dr Pierre Haehnel - dont la candidature était du reste fortement pressentie - et le Pr Bernard Hoerni, président de la section éthique et déontologie à l'Ordre national.
Autres points communs entre les deux candidats : ils sont tous les deux cancérologues (le premier à Strasbourg et le second à Bordeaux) et ont le même âge, 60 ans. Toutefois, le Pr Hoerni est un hospitalo-universitaire, tout comme le Pr Glorion, tandis que le Dr Haehnel exerce en cabinet libéral de radiologie.
Rien n'est joué avant l'été, bien sûr, d'autant que d'autres candidats, notamment parmi ceux qui contestent le président Glorion, peuvent encore se présenter dans les semaines à venir.
Ce sont les trente-huit membres du Conseil national, réunis en assemblée plénière, qui éliront pour deux ans le nouveau président - puisque le Pr Glorion ne se représente pas. Mais un mois auparavant, comme tous les deux ans, des élections partielles se dérouleront, par correspondance, jusqu'au 7 juin (« le Quotidien » du 15 mars). A cette date, un tiers des membres du Conseil national de l'Ordre des médecins, soit onze sièges, seront renouvelés. Les membres renouvelés cette fois-ci sont les représentants des régions Auvergne, Bourgogne, Bretagne, Centre, Franche-Comté, Ile-de-France, Limousin, Midi-Pyrénées, PACA-Corse et Rhône-Alpes. Les candidats des régions concernées, qui se présenteront aux suffrages des conseillers des Ordres départementaux, ont encore jusqu'à vendredi, 18 heures, pour se faire connaître.
La succession du Pr Glorion, après huit ans de présidence, intervient dans un moment charnière pour l'Ordre national. Si le processus de modernisation de l'instance ordinale est largement engagé, il doit en partie se concrétiser avec la future loi de modernisation sanitaire attendue depuis 1999. Ce texte, qui devrait être examiné au Parlement à l'automne, inclut la réforme de l'Ordre que souhaitait le Pr Glorion. Il confie notamment à l'Ordre, à sa demande, la mission de veiller au maintien de la compétence des médecins. En outre, l'Ordre national est plus que jamais confronté aux problèmes déontologiques posés par l'évolution de la société, qu'il s'agisse de jurisprudence récente sur la responsabilité médicale (arrêt Perruche), de la prochaine révision des lois bioéthiques ou des possibles dérives des sites santé sur Internet.
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