L A mycose vulvo-vaginale est une pathologie très banale, puisqu'on estime que trois quarts des femmes en souffrent au moins une fois dans leur vie, et que 5 % d'entre elles auront des récidives.
La symptomatologie est caractérisée par des leucorrhées et un prurit associé. Si le vagin est le point de départ, l'extension de l'infection à la vulve est courante.
En France, le traitement repose sur des imidazolés locaux à usage intra-vaginal, associés ou non à un traitement vulvaire, des produits dotés d'une bonne tolérance, dont les effets indésirables, s'ils existent, sont essentiellement locaux. L'inconvénient majeur est leur contre-indication avec un préservatif ou un diaphragme en latex, en raison d'un risque de rupture, et l'association avec un spermicide en raison d'une inhibition de l'effet contraceptif.
Enquête auprès de 362 gynécologues
L'enquête CANDEVA, menée auprès de 362 gynécologues, répartis sur l'ensemble du territoire national, avait pour objectif de déterminer les éléments présidant à la prescription d'un antimycosique intravaginal seul ou, au contraire, à l'association avec un traitement vulvaire. Ainsi, 1 042 femmes d'âge moyen (35 ans), souffrant d'une candidose génitale clinique nécessitant au minimum un traitement antifongique vaginal, ont ainsi été enrôlées dans cette enquête épidémiologique de type transversal. Pour 41 % des femmes, c'était le premier épisode de mycose vaginale. La consultation n'est pas faite dans l'urgence : dix jours se sont écoulés entre les symptômes et la consultation.
Principal motif : le prurit
Les leucorrhées ne sont pas le motif majeur de la consultation pour la majorité des femmes interrogées, ce qui les gêne, c'est l'existence d'un prurit vulvaire (88,7 %), d'intensité modérée ou sévère dans 82,5 % des cas. A l'examen clinique, 78,9 % des patientes présentent un état inflammatoire au niveau vaginal et vulvaire, confirmant l'extension fréquente de la candidose vaginale à la vulve. La prescription d'un traitement vaginal seul est réalisée dans 12,2 % des cas sous forme d'ovules, celle d'un traitement vaginal et vulvaire est faite dans 87,8 % des cas (ovules + crème). Il apparaît que la symptomatologie, de même que la clinique, sont plus sévères chez les femmes sous bithérapie. Ainsi, 94,4 % des patientes présentant un état inflammatoire vaginal et vulvaire à l'examen clinique ont reçu un antifongique vaginal et un topique vulvaire. Quant aux patientes présentant uniquement une atteinte vaginale, elles ne sont que 5 %, soit 52 patientes, et n'ont reçu qu'un traitement antifongique vaginal dans 82,7 % des cas. Enfin, les antécédents des patientes sont très peu pris en compte.
En conclusion, le choix du traitement, composé d'une bithérapie, apparaît reposer sur « l'expérience du gynécologue, la prise en compte de la plainte de la patiente face à la gêne occasionnée ». Cette « certaine habitude de la pathologie » explique également les rares cas de prescription d'une bithérapie non justifiée lors d'une atteinte vaginale exclusive (9 cas sur 52 patientes).
Saint-Paul-de-Vence. Conférence de presse des Laboratoires Théramex. D'après la communication du Pr C. Quereux (CHU de Reims) et du Dr B. Baldin (CHU de Nice).
On cherche 3 000 femmes nées en 1951
Parce que la femme de 50 ans aborde la ménopause de façon différente de sa mère et de sa grand-mère, l'institut Théramex, avec le parrainage du Centre collaborateur de l'OMS, met en place une vaste enquête prospective d'une durée de cinq ans pour recueillir les facteurs déterminant le vécu et le comportement de la femme de 50 ans face à la ménopause et, de là, contribuer à l'amélioration de sa santé.
Une campagne de recrutement commence pour trouver 3 000 femmes volontaires, nées en 1951, pour participer à l'enquête ANNA (Age Nouveau Nouvelles Attitudes).
Pour enrôler ces 3 000 femmes, les moyens mis en uvre sont importants ; 12 000 pharmaciens disposeront de présentoirs avec des dépliants pour expliquer l'enquête, la façon de pouvoir y participer. 30 000 médecins recevront des affichettes informatives destinées aux salles d'attente, et des annonces presse seront faites dans des mensuels féminins « grand public ». Enfin, un numéro Vert est mis à la disposition des femmes (0800.505.150).
Chaque femme ayant cette année 50 ans, ménopausée ou non, et volontaire recevra par voie postale un auto-questionnaire initial, puis un dans six mois, puis tous les ans jusqu'en 2005, portant sur la qualité de vie, les caractéristiques des traitements suivis, sur la ménopause. Aucun examen médical n'est demandé, aucun traitement n'est administré.
A chaque retour des questionnaires, qui toujours resteront anonymes, une analyse et une communication des résultats seront effectuées.
L'institut Théramex, une association loi 1901 dirigée par un comité scientifique, dont la vocation est de permettre aux professionnels de santé de collecter et d'approfondir les connaissances dans les domaines de la bioéthique et de la santé de la femme, espère beaucoup de cette vaste enquête pour acquérir de nouvelles connaissances sur la femme de 50 ans.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature