De notre correspondant
L E National Institute of Health (NIH) vient de publier ses nouvelles recommandations pour le traitement de l'hypercholestérolémie. Le NIH suggère un traitement globalement plus agressif, avec des normes plus sévères qui, dès lors qu'elles seront appliquées, devraient tripler le nombre d'Américains justiciables d'un traitement.
Les recommandations demandent le recours à différentes analyses pour rechercher le taux de cholestérol et une révision des critères indiquant le « bon » et le « mauvais » cholestérol. Le diabète est inclus dans les facteurs de risque de maladie cardiaque. Le NIH admet que l'application des recommandations ferait passer le nombre d'Américains sous traitement de 13 millions à 36 millions. Le nombre de patients soumis à un régime augmenterait également de façon significative.
« Les études montrent que l'abaissement du LDL (low-density lipoprotein, ou mauvais cholestérol) est susceptible de réduire le risque de maladie cardiaque à court terme de 40 % », a déclaré le Dr Claude Lenfant, directeur du National Heart, Lung and Blood Institute (NHLBI). Toutefois, les nouvelles recommandations n'abaissent pas le taux optimal de cholestérol total, qui reste à 200 mg par décilitre de sang ; un taux de 240 est considéré comme élevé et un taux de 35 pour le HDL est considéré comme trop bas. Le NIH propose donc un taux de 40 pour le HDL (high-density lipoprotein, ou bon cholestérol). Selon les recommandations, un taux de 100 pour le LDL est optimal, un taux de 160 est élevé et un taux de 190 est excessivement élevé.
Les recommandations ne sont pas automatiquement suivies par les médecins. Cinquante-trois millions d'Américains ont un taux de cholestérol trop élevé, mais un quart d'entre eux sont traités. Beaucoup de patients ignorent leur taux de cholestérol, d'autres n'ont pas d'assurance-maladie.
Le NIH recommande une série de « changements thérapeutiques dans la façon de vivre », par exemple une limitation à 7 % de graisses saturées dans le total des calories quotidiennes, l'introduction des fibres solubles dans le régime alimentaire, une augmentation de l'activité physique et une réduction du poids systématique.
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