À plus de cinq ans de suivi, l’association pembrolizumab et axitinib fait mieux que le sunitinib seul et améliore significativement la survie toutes causes et la survie sans progression dans le carcinome rénal à cellules claires au stade avancé. Cette efficacité se maintient quels que soient les biomarqueurs tumoraux.
C’est le bilan final de l’essai clinique de phase 3 Keynote-426, le tout premier à tester une bithérapie combinant un anti-PD-1 (le pembrolizumab) à un inhibiteur de tyrosine kinase/inhibiteur sélectif des récepteurs du VEGF (l’axitinib) en traitement de première ligne. L’étude est publiée dans Nature Medicine.
Des résultats intermédiaires, publiés en 2019 dans le New England Journal of Medicine, avaient mis en évidence la même tendance à un an. Dès 2020, la Haute Autorité de santé avait donné un avis favorable au remboursement de l’association dans le carcinome rénal à cellules claires au stade avancé. Par ailleurs, le pembrolizumab seul a reçu, début 2024, un accès précoce pour ce cancer au stade localisé.
Une réponse au traitement 20 % plus élevée
Au total, 550 participants sur les 861 sont décédés, 62,5 % dans la cohorte bithérapie et 65,3 % dans le bras témoin. La survie totale et la survie sans progression étaient respectivement de 47,2 mois et 15,7 mois en médiane dans le groupe pembrolizumab/axitinib contre 40,8 mois et 11,1 mois pour le sunitinib.
Sous bithérapie, la réponse au traitement était de 60,6 % (11,6 % de réponse complète) pendant une durée médiane de 23,6 mois ; des valeurs significativement plus élevées que pour le sunitinib, qui affiche 39,6 % de réponse (dont 4 % de réponse complète) pour 15,3 mois en médiane.
Les chercheurs ont ensuite analysé les biomarqueurs et leur corrélation avec la réponse au traitement et la survie : l’efficacité de la bithérapie était indépendante de ce paramètre. L’équipe indique néanmoins avoir identifié de potentielles signatures ARN dont l’influence sur la réponse au traitement est à investiguer pour guider le choix des thérapies dans ce cancer.
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